Pourquoi ce blog ?

Parce que je pense qu'un témoignage n'est jamais inutile et que plus personne ne parle de cette saloperie...


vendredi 5 décembre 2014

Retour à la marche du 1er décembre

Cela faisait plusieurs années, trop, que je n'avais pas participé à la manifestation du 1er décembre (qui a eut lieu le 30 novembre, un dimanche, en milieu d'après-midi... C'est plus simple pour tout le monde que le soir après une journée de boulot).

Cette année, la manifestation partait de République à 15 h 00 et arrivait place Beaudoyer dans le 4ème. Bon, il faut avouer que le parcours n'était pas très visible car nous n'avons emprunter que les petites rues... Pas de grands boulevard bien visible si ce n'est la rue de Rivoli sur 50 mètres... Super...
Le mot d'ordre principal était :
« Sida : zéro contamination, c’est possible ! ».
Bon, là, c'est raté pour moi... Oups...

Il y avait cependant une petite phrase dans le tract de la marche qui a résonné un peu plus fort que les autres :
"Parmi les 6 400 personnes ayant découvert leur séropositivité en 2012,
plus d’un quart était en stade sida ou avait moins de 200 CD4."

Tu m'étonnes, quand je l'ai découvert, il m'en restait 5... Je ne pouvais pas faire autrement que de participer...
Voici quelques images de la marches :
Die In rue Sainte Croix de la Bretonnerie.
Arrivée place Beaudoyer
Déploiement du patchwork des noms par les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence du Couvent de Paname, toujours là, au bon endroit, au bon moment. Merci de m'avoir écouté.
 
Soeur RoseSoeur AdrénalineSoeur Maria-C-Ullass
Fin de soirée au café "Goutte rouge" dans mon quartier avec un petit concert de jazz et que ça fait du bien d'entendre de la bonne musique après une journée pleines d'émotions.
Conclusion : Ca fait du bien de revenir aux fondamentaux... 
Un petit reportage avec des témoignages toujours intéressants. www.telebocal.org.

lundi 1 décembre 2014

Merci Pascal pour ce témoignage important...

Ca ne concerne pas directement mon traitement mais Pascal, je le connais bien...

Et pour une fois qu'un journal de droite fait un article qui n'est pas à charge, ça change et cela doit être relayé.


jeudi 20 novembre 2014

Des bonnes nouvelles et un truc nouveau...

Après la prise de sang du 17 octobre dernier, le lendemain de mon anniversaire, voici enfin les résultats. Et ils sont bons... Ouf...

Mon médecin m'annonce que mes analyses de sang sont parfaites et que nous sommes sur le point d'arriver à la fin de la première et très chiante première partie.

La Charge Virale est toujours indétectable, c'est-à-dire, moins de 20 copies/mL.

Les Cd4 sont à 165/uL. Encore 35 et je sors de la zone rouge.
Je lui explique que j'ai "loupé" une prise de trithérapie, inquiet des éventuelles conséquences de cet oubli. Il me rassure et me dit que je suis l'un de ses meilleurs patients qu'il n'ait jamais eu car beaucoup semble oublier régulièrement certaines prises... Donc, ce n'est pas grave. Ouf...

Autre bonne nouvelle, mon médecin m'annonce que nous allons très probablement arrêter une grande partie de mes traitements, en particulier l'antibiothérapie et un des cachets de la trithérapie, à savoir :
  • Le Dexambutol - 2 cachets par jour
  • Le Rifinah - 2 cachets par jour
  • Le Sustiva - 1 cachets par jour
  • Le Becilan - 3 cachets par jour.
Cela nous fait donc 8 cachets en moins tous les jours à partir du 31 janvier à condition que le scanner (dont je parle plus bas) soit bon.

Je lui ai parlé de "nouveaux problèmes" depuis quelques mois :
  • J'ai faim tout le temps, d'où ma prise de poids. J'en suis à 91 kilos, soit une prise de 25 kilos depuis ma sortie de l'hôpital... (pour les bonnes copines qui auraient l'idée malencontreuse de penser que je suis grosse, il ne faut pas exagérer non plus... Mais je vous connais, vous y avez obligatoirement pensé...)
  • Je suis super raide, j'ai du mal à mettre me chaussettes le matin, c'est dire...
  • J'ai des crampes partout très régulièrement...
  • J'ai des sautes d'humeurs que j'essaie au mieux de masquer...  Pour ceux qui me connaissent, je n'ai pas un caractère facile, mais là, c'est pire...
Bref, on dirait une petite vieille toute raide, affamée et acariâtre...

C'est l'antibiothérapie qui provoquerait mes crises de faim et le Sustiva qui me "raidirait" et "m'agacerait". Donc, normalement, tout devrait rentrer dans l'ordre...

Bref, tout va bien. Oui mais voilà, tout n'est pas forcément rose non plus. Arrive l'heure des rendez-vous à venir.

Il faut que je refasse un scanner pour voir si le trou que j'ai dans le poumon s'est bien résorbé et a bien cicatrisé et bien évidemment la prise de sang habituelle mais cette fois-ci à jeun... Hum, j'adore...

Bon, rien de bien anormal jusqu'au moment où mon médecin commence à me parler de la deuxième phase à savoir le suivi particulier de certaines parties de mon anatomie. En clair, à partir de l'année prochaine, il faudra que j'aille voir régulièrement ce qu'appelle ma bonne copine Sidarta, le gynéco des gays : Le Proctologue... Hum, super... Mais, bon, quand il faut y aller, il faut y aller...

Bref, une journée stressante de passée et surtout, pour l'instant, tout va bien. Il faut que cela dure...

vendredi 17 octobre 2014

L'histoire d'une phobie qui me pourrie bien la vie...

Bonjour à tous,

Bon, après un anniversaire légèrement arrosé avec mon mari, la réalité se rappelle à moi et aujourd'hui, c'est jour de la prise de sang trimestrielle... Hum, en espérant qu'ils trouvent plus de sang que d'alcool...

J'arrive à 7 h 55 pour mon rendez-vous à 8 h 00. J'aime bien le matin, car au moins, je ne suis pas trop conscient de ce que je vais vivre pendant quelques minutes.

Je demande à la gentille infirmière d'être allongé, être assis est pour moi synonyme de "tomber dans les pommes". Elle me lance un lapidaire et soudainement moins gentil qu'au départ : "Ne vous mettez pas en mauvaises conditions."

Je décide donc de lui expliquer le pourquoi d'une telle phobie, car il s'agit bien là d'une phobie. La prise de sang du jour n'ayant pas le moindre intérêt particulier. Je lui raconte donc :

"A l'âge de 8 ans, avec ma famille, nous habitions en Normandie, entre Rouen et Dieppe, une maison typiquement normande... D'ailleurs, la voici, elle existe toujours :
La photo date de 2014, nous y avons habité au cours des années 1970.
La partie droite n'existait pas, à l'époque il y avait l'atelier de mon père et le garage de la voiture.
Au dos de cette maison, il y avait un panneau d'affichage 4x3 et un après-midi, un colleur d'affiches vient changer l'affichage. A cet âge-là, curieux, mon frère, 6 ans et moi, 8 ans donc, nous allons le regarder travailler. Cela avait quelque chose de fascinant de voir ces grandes affiches toutes petites dans son sac prendre toute leur dimension avec deux coups de balais... Bref, nous étions en admiration...

Au bout de quelques minutes, ma mère nous appelle. Nous décidons de faire le tour de la maison en courant pour la rejoindre et là, le drame.

Un petit monticule de bouteilles cassées se dresse sur notre chemin. Mon frère se prend les pieds dedans et tombe. Un fond de bouteille lui lacère le poignet gauche, du centre de la main jusqu'à l'intérieur du coude, en zigzag. Nous apprendrons après que tout son système sanguin a été sectionné ainsi que le système nerveux de la main. Il a passé plusieurs heures au bloc afin de tout réparer au mieux. Aujourd'hui encore, à plus de 40 ans, il peut mettre son petit doigt sur une surface chaude, il ne sentira rien...

Le sang se met alors à giclé aussi fort que nos cris. Nous reprenons notre course aspergeant de sang les murs de la maison. Là, je vais toujours bien...

Ma mère nous voit, hurle, se reprend et fait le seul geste qu'il fallait faire dans cette situation mais qui provoquera la phobie dont je n'arrive pas à me défaire :
"Elle me prend mon doudou qui ne me lâchait jamais
pour faire un garrot à mon frère
avant de l'emmener à l'hôpital le plus proche..."

A ce moment-là, et ce n'était vraiment pas le moment, je suis tombé dans les pommes. Depuis ce jour, dès que je vois une goutte de sang, une cicatrice un peu trop "fraîche", une blessure, ce sont les pommes assurées. En revanche, dès que je sais que c'est faux (dans les films par exemple), aucun problème.

Cette histoire s'est passé en 1977, il n'y avait donc pas de portable et rarement le téléphone fixe, lorsque mon père est arrivé, il n'y avait plus personne à la maison, seulement les traces de sang partout. Compte tenu de l'urgence, ma mère n'avait pas pris le temps de laisser un petit mot explicatif. Je vous laisse imaginer la panique et la frayeur qu'il a vécu..."

Voici donc l'histoire d'une phobie dont je connais l'origine mais contre laquelle je n'arrive absolument pas à lutter même si les 15 jours que j'ai passés à l'hôpital à me faire piquer plusieurs fois par jour on légèrement amélioré les choses, cela reste pour moi un moment pénible qui m'angoisse plusieurs jours avant.

dimanche 28 septembre 2014

Quelques chiffres indispensables...

Bon, ceci ne va pas être très sexy, mais un petit point s'impose.

Voici ce que j'avale tous les jours depuis février 2014 avec les prix et les horaires. J'ai ce traitement, au minimum pour 18 mois pour les antibiotiques et à vie pour la trithérapie :
  • En Rouge : La trithérapie (A vie)
  • En Vert : Les antibiotiques et suppléments liés à mon infection pulmonaire (Au moins 18 mois)
  • En Violet : Les compléments de vitamines (par cure)

Horaires
Médicaments
Prix
Unitaire
Total
A 7 h 15

Folinoral

1.050 €

1.673 €
Cotrimoxazole
  Générique du Bactim
0.245 €
Bécilan
  Vitamine B6 parce que la
  trithérapie les abime
  Non remboursé
0.128 €
Alvityl
  Complément vitaminique
  Non remboursé
0.250€
A 12 h 00

Bécilan
  Non remboursé

0.128 €

0.128 €
A 17 h 00

Rifinah
Dexambutol

1.434 €
0.216 €

1.650 €
A 19 h 45

Bécilan
  Non remboursé

0.128 €

0.128 €
A 21 h 45

Atripla
Sustiva

25.856 €
2.827 €

28.683 €
Total pour une journée
32.262 €

Voila, au total, cela fait 13 cachets par jour pour un total de 32.262 €.
Sur ces 32.262 € :
  • 31.628 € sont prix en charge par la Sécurité Sociale ;
  • 0.634 € sont à ma charge.

Ce qui nous fait un total pour l'année de :
  • 31.628 € *365 jours : 11 544.22 €
  • 0.634 €*365 jours : 231.41 €
Total Général : 11 775.63 €

Et là, je dis merci à l'Etat
pour la prise en charge à 100 % !!!

jeudi 25 septembre 2014

Il faut faire du sport maintenant m'a dit mon médecin... C'est parti.

Voilà, c'est parti.

Après les effets très bénéfiques de la chimie sur mon corps et une prise de poids un peu trop importante à mon goût (Rappel : 14 kilos perdus à l'hôpital, 28 repris...), il est temps de passer à des activités plus saines.

Hier soir, 23 ans après avoir quitté les salles de sports, je suis re-rentré dans un vestiaire de sportifs puis sur un terrain.

23 ans après avoir arrêté le basket, cette fois-ci je passe au Volley-ball.

Quel plaisir de ressentir cette sensation de fatigue saine, d'effort et de dépassement de soi.

Hier soir, avaient lieu les évaluations et je me retrouve dans le groupe "B-" ce qui est largement au-dessus de mes espérances. Je jouais de temps en temps au Beach Volley en vacances mais je ne pensais vraiment pas avoir ce niveau. En plus, je suis dans le même groupe que mon mari (qui lui, joue depuis longtemps). Que demander de plus ?

Le seul problème, c'est que pour l'instant, nous sommes sur liste d'attente et qu'il va falloir compter sur l'abandon des "bonnes résolutions" de certains pour pouvoir intégrer pleinement "Contre-Pied". D'ailleurs, merci à Swiftak De Tarakislar pour son accueil  et j'en profite pour dire que j'ai hâte de revoir Yann Philipp qui vient de passer un sale moment...

En revanche, ce matin, c'est un peu la cata : l'épaule droite en vrac, les jambes lourdes ont eu du mal à me faire monter les escaliers du métro. Mais bon, c'est le début, dans quelques semaines, cela devrait aller mieux.

Un autre détail et pas des moindres. Lorsque je jouais au basket, c'était dans une équipe composé à 95 % d'hétéros (je pense que j'étais le seul gay de l'équipe, ils ne l'ont découvert qu'il y a quelques années, cela s'est d'ailleurs très bien passé...).

Aujourd'hui, l'équipe de volley que j'essaie d'intégrer est composée à 100 % de gays. Eh bien, quoi que l'on puisse dire, cela change tout. Non pas que je me sentais mal avec mes amis du Basket, au contraire, nous avons passé de supers moments ensemble mais aujourd'hui, les conditions sont totalement réunis pour que tout se passe encore mieux.

Voilà, après la chimie des labos, voici la chimie des salles de sports. Et c'est important, très important.

lundi 11 août 2014

La nature donne toujours des réponses.

Dans le cadre de la semaine chamanique du 3 au 10 août 2014, chez ma très chère Sidarta, nous avons travaillé avec les arbres.

L'un d'entre-eux s'appelle "Le chêne des ancêtres" se trouve un peu à l'écart de la maison.
J'y ai d'abord déposé quelques objets personnels afin qu'ils se rechargent en énergies positives.
Lors d'une méditation, ce magnifique arbre m'a fait passer un message, que je vous livre maintenant :
"Tu vois, je vis avec un arbre parasite
qui grimpe, s'accroche, monte,
le long de mon tronc et de mes branches,
Tu vois, je vis toujours.
Alors, à ton tour, adoptes-le, maîtrises-le
apprends à le connaître
et tu verras,
et tu vivras, longtemps, très longtemps."
A la fin de cette méditation, Sidarta nous a demandé d'aller à la rencontre de "son" arbre. Je pensais "trouver" un bon gros chêne, massif, majestueux. En marchant sur l'un des chemins alentours, alors qu'il n'y avait pas de vent, un petit pin s'est mis à bouger. Je l'ai vu et me suis dit "encore une vue de mon esprit...". Je poursuit ma route mais dans un petit coin de ma tête, ce petit pin "m'appelait". Je suis retourné le voir et lorsque je suis arrivé, il s'est remis à bouger. C'était lui "mon" arbre. J'ai passé un long moment prêt de lui, je l'ai bien observé puis dessiné. Le lendemain, je suis retourné le voir et l'ai pris en photo.
En partant ce matin, je me suis arrêté près de lui et lui ai dit au revoir et à (je l'espère) l'année prochaine.

Cette semaine devrait être remboursée par la Sécu

Voici une semaine qui fait du bien à la tête, au corps et à l'âme.
 
Elle fait également beaucoup de mal à ce satané virus.
Voici ce que nous y avons fait :
4 août 2014 :
- Matin  :
  • Méditation avec les Crânes de Cristal
- Après-midi :
  • Voyage musical collectif
  • Jeter sa colère au monde
5 août 2014 :
- Matin :
  • Méditation de Nada Brahma
  • Méditation avec les Crânes de Cristal
- Après-Midi
  • Voyage Sonore par Stéphane et Jean-Philippe
6 août 2014 :
- Matin :
  • Méditation de Nada Brahma
  • Méditation des Crânes de Cristal et des Directions
- Après-midi :
7 août 2014 :
- Matin :
  • Méditation de Nada Brahma
  • Cérémonie ne mémoire de Saïd
- Après-Midi :
  • Danse
  • Méditation des deux pierres
8 août 2014 :
- Matin :
  • Checking
  • Méditation des Crânes de Cristal et des Directions
- Après-Midi :
  • Voyage musical collectif
9 août 2014 :
- Matin :
  • Méditation autour du rire "enlacé"
- Après-midi :
  • Cérémonie de clôture
  • Appel du livre de la nature.
- Soir :

mercredi 30 juillet 2014

Et là, je m'effondre en larme devant mon médecin...

Devant ce titre alarmiste, vous pensez que c'est la cata. Plaisanterie de mauvais goût. Et bien, pas du tout. Les derniers prélèvements (crachats, urine et prise de sang) sont excellents.

Donc, voila les résultats :
  • CD3 + CD4 + LY HELPER : 6, 82, 67, 99
  • CD3 : 138, 611, 491, 506
  • CD3 +CD8 + LY SUPPRESSEUR : 141, 512, 412, 398
Le chiffre le plus important étant le "99 Cd4" ce qui veut dire que je suis à la moitié de l'objectif de 200, chiffre à partir duquel je serais "sorti" de la zone de danger. Petit graphique évolutif, comme d'hab :
Autre résultat très important, la charge virale. Elle est passée en-dessous de 20 copies. Lorsque le médecin m'a annoncé le chiffre, l'émotion est montée d'un coup et je me suis effondré en larmes. Il m'a rassuré en me disant que c'était normal de réagir comme ça et que finalement, tout allait bien et que donc, la pression se relâche. Mon médecin est vachement bien. Deuxième petit graphique :
Attention : Indétectable ne veut pas dire "non contaminant". Je le précise, au cas où...

Et enfin, les résultats liés à mon infection broncho-pulmonaire sont négatifs au microscope et les cultures sont en cours, c'est donc également de bonnes nouvelles.

Voila donc les nouvelles qui sont très bonnes. Je lui ai quand même avoué qu'il n'y avait pas très longtemps, j'avais dis à l'un de mes amis, que ce virus m'allait bien et que j'allais globalement mieux qu'il y a 2 ou 3 ans. Là, il m'a dit que c'était un peu violent comme locution mais que cela pouvait être absolument vrai. Ce à quoi j'ai répondu que, par exemple, je n'avais plus aucune migraine. Il m'a reconfirmé que ce virus adorait le cerveau et qu'il était probablement à l'origine de cette reprise de mes migraines. Depuis, plus rien... Un bon signe en fait.

Je vais pouvoir partir chez Madame Sidarta l'esprit apaisé pour une semaine de méditation qui va me faire, je l'espère et j'en suis sûr, le plus grand bien.

Prochaines nouvelles, fin octobre. Les analyses s'espacent et c'est tant mieux...

vendredi 18 juillet 2014

3 jours à 8 h 00 : Lariboisière. Il y a mieux pour commencer sa journée...

Après deux week-end mouvementés et légèrement alcoolisé (non, je n'étais pas saoule, j'ai juste fini dans un des placards du château...), la réalité s'est représentée à moi me disant :
"Non, non, cela n'est que le début... Que le début..."

Aujourd'hui, pour la première fois de la semaine, j'arrive au bureau sans passer par la case "Lariboisière".

3 jours, tous les matins à 8 h 00, rendez-vous pour des "petits prélèvements".
  • Mardi : Un petit crachat.
  • Mercredi : Un petit crachat, un petit pipi et mon épreuve préférée, une prise de sang.
  • Jeudi : le dernier petit crachat.
Bon, ça c'est fait, résultats le 30 juillet avec mon médecin.

Une fois ces moments parfois drôles, parfois chiants, passés, l'hôpital m'appelle hier et me dit :
  • "Lariboisière bonjour..."
Bon, là, tout de suite montée d'angoisse...
  • "Vous aviez rendez-vous avec la Dermato la semaine prochaine. Le rendez-vous est annulé, elle s'en va..."
Je réponds un laconique :
  • "Hein ?!"
Bon, elle a surement trouvé mieux ailleurs, c'est un peu l'objectif de tout le monde. Je demande alors : 
  • "Qui puis-je voir en remplacement ?"
Réponse de la secrétaire de Lariboisière :
  • "Nous n'avons plus de dermato à Lariboisière, il faut que vous consultiez à l'extérieur."
  • "Il y en aura un/une quand ?"
  • "On ne sait pas..."
Il n'y a pas d'autre dermato dans un hôpital aussi grand que celui-là ??? Lariboisière, c'est 3 sites et 1 500 lits. Comment est-ce possible ??? Une seule pensée me vient à l'esprit : "C'est énorme !!!". 

Bon, par chance, mes problèmes dermato ont pratiquement disparus et bizarrement, juste après mes trois séances de maquillage pour la pride de Lille et Paris et pour le mariage de Franck et Thierry. Est-ce une pure coïncidence ou est-ce que le make-up a anéanti mon eczéma... Je persiste à croire qu'un peu de make-up de temps en temps ne doit pas faire de mal.

lundi 30 juin 2014

Nouvelle grande étape...

Voilà, ce soir s'arrête mon mi-temps thérapeutique de 3 mois et je crois qu'il était temps.

Au début, c'est sympa, je ne travaille que le matin, je pars du bureau à 13 h 00, j'arrive à la maison à 13 h 45 et commence un long après-midi où je passe mon temps à regarder les films que je n'ai pas eu le temps de regarder ces derniers mois, à faire un peu de cuisine, à m'occuper de mes chats, de mon appartement, mais, il faut quand même le dire, au bout d'un moment je tourne en rond. Et quand je tourne en rond, la carte bleue chauffe et ça, ça n'est jamais très bon.

Donc, en conclusion, ça va me faire le plus grand bien de reprendre mon plein temps demain matin.

Afin de bien me rendre compte de ma situation et surtout afin de ne pas oublier, je vais faire un bilan complet de ces 7 derniers mois, pour le moins, difficiles.
  • 19 décembre 2013 : Début des congés d'hiver ;
  • 20 décembre 2013 : Départ pour Bladey pour fêter les 25 ans de sida de mon meilleur ami ;
  • 27 décembre 2013 : Retour sur Paris très fatigué, pas bien du tout ;
  • 31 décembre 2013 : Dîner avec mon mari où je n'avale que deux malheureuses bouchées et passe le reste du temps épuisé dans le canapé. Résultat, couché à 21 h 30... Super, la nuit de la Saint Sylvestre ;
  • 2 janvier 2014 : Normalement, reprise du travail mais 1er arrêt de travail de 4 jours mon état de fatigue ne s'arrangeant pas ;
  • 6 janvier 2014 : Nouvel arrêt de travail d'une semaine, mon état de fatigue s'aggravant ;
  • 13 janvier 2014 : Nouvel arrêt de travail, cette fois-ci, ce sont les poumons qui déconnent de plus en plus. Ma meilleure amie à ce moment-là est une bassine jaune que je rempli allègrement tous les jours ;
  • 15 janvier 2014 : Hospitalisation en urgence à Lariboisière à 00 h 30 où j'apprends l'origine de tous mes problèmes ;
  • 15 janvier - 18 janvier 2014 : Séjour en réanimation ;
  • 18 janvier - 28 janvier 2014 : Séjour en médecine générale, section "maladies exotiques" ;
  • 29 janvier - 6 avril 2014 : Arrêt complet de travail avec interdiction de sortir les 2 premiers mois - Mon médecin m'explique à ce moment que si je suis en contact avec n'importe quelle autre pathologie, je peux y rester. Même mes chats sont un problème...
  • 7 avril - 30 juin 2014 : Mi-temps thérapeutique.

Voici donc 7 mois compliqués, particulièrement difficiles mais quand même plein d'enseignements.

C'est quand on passe à côté de la cata absolue que certaines choses, certains problèmes, certaines personnes deviennent particulièrement mineurs. C'est aussi dans ces moments-là que l'on apprend à qui l'on peut faire confiance, sur qui on peut s'appuyer et faire confiance.

Maintenant, la nouvelle grande étape sera l'arrêt définitif des antibiotiques. Lors de ma dernière visite à l'hôpital, mon médecin m'a annoncé que le traitement du cousin de la tuberculose devrait durer au mieux 12 mois mais probablement 18 mois.

Voilà, ce sont les dernières nouvelles et je suis très content de reprendre mon travail à plein temps, c'est le signe pour moi que je suis sorti de la zone de danger...

mercredi 4 juin 2014

Bon, petite baisse comme je n'aime pas...

Bon, je ne vous cacherais pas que le rendez-vous d'aujourd'hui avec mon médecin à l'hôpital Lariboisière, suite à la prise de sang d'il y a une quinzaine de jours, ne m'a pas vraiment satisfait, les résultats n'étant pas aussi bons que je l'espérais.

Bon, la première bonne nouvelle quand même, concerne ma charge virale puisqu'elle passe de 155 à 91, sachant que je pars de plus de 206 000 copies. Mon médecin m'avait "promis" que je serais indétectable mais apparemment, il est allé un peu vite. Ceci dit, cela reste une bonne nouvelle quand même.
La "pas très bonne nouvelle" concerne mes CD4, qui n'ont pas augmentées mais baissées. Elles sont passées de 82 à 67. Ce résultat a laissé mon médecin perplexe et l'interprète comme étant "stable" et dû à des prises de sang trop rapprochées. Le problème pour moi est que, tant que je n'ai pas atteint le nombre de 200 Cd4, je suis obligé de continuer de prendre du Bactrim (antibiotique) afin d'éviter que mes poumons subissent une autre saloperie

Et surtout, je ne suis toujours pas sorti de la zone "rouge" qui me laisse "en danger".

Lorsque je regarde de plus prêt tous les chiffres du bilan immunitaire, tous les chiffres ont baissés (dates d'analyses : 17 janvier, 1er avril et 21 mai)


  • CD3 + CD4 + LY HELPER : 6, 82, 67
  • CD3 : 138, 611, 491.
  • CD3 +CD8 + LY SUPPRESSEUR : 141, 512, 412

J'avoue que ces chiffres m'ont un peu démoralisé mais mon médecin m'a rassuré et me confirme que tout se passe bien pour l'instant.

Et alors, puisque c'est la journée des graphiques et des chiffres, mon poids commence à me poser un problème. Depuis 2011, je me pèse tous les jours et je conserve tous les chiffres. Au début, c'était pour voir comment j'évoluais avec l'âge, aujourd'hui, c'est un indicateur très important. Il ne doit pas devenir stressant et doit servir d'alerteur.

Avant tous mes problèmes de santé, j'étais entre 78 et 80 kilos pour 1 m 80, sans faire de sport et en fumant.

J'ai arrêté de fumé il y a 1 an et bizarrement, je maigrissais. Je trouvais ça bien. En même, j'étais le seul à maigrir après avoir arrêté de fumer. Cela fait partie des choses qui auraient dû m'alerter... Bon, c'est fait, c'est fait.

Lors de mon hospitalisation, je suis tombé à 66 kilos en à peine 15 jours : -14 kilos. 5 mois après ma sortie de l'hôpital et 1 an après avoir arrêté de fumer, je suis à 86.7 kilos, soit + 22.7 kg en 5 mois.
Là, mon médecin m'a dit : "Diététicienne. Il faut stabiliser votre poids."

Parce qu'évidemment, une telle prise de poids à cette vitesse n'est pas sans conséquence sur le corps. En résumant et pour faire court, j'ai mal à toutes les articulations des jambes (genoux et chevilles), je me déplace moins vite que d'habitude même si je continue de marcher plus vite que la moyenne et surtout, je ne rentre plus dans certains pantalons.

Bon, pour les Gay Pride de Lille et de Paris, et pour le mariage de Franck, j'ai mon corset dans lequel je rentre toujours mais je ne vais pas le porter tous les jours, juste pour faire genre "j'ai toujours une taille de guêpe à 45 ans..." Pfffff....

Bon, maintenant, il faut prendre les bonnes décisions et s'y tenir, faire du sport. Il faut que je me remotive malgré ces résultats en demie teinte...