La machine de l'enfer

Cette machine, un tensiomètre a été mon calvaire nocturne mais également un grande source d'espoir. Ça prend votre tension et surtout cela vous donne le taux d’oxygénation du sang (j'y revient plus loin).

Les chiffres affichés correspondent :

• 127 et 88 : Tension
• 129 : Battements de cœur. Bon, c'est un peu élevé mais je viens de marcher 1/4 d'heure pour aller à l'hôpital. Normalement, je suis entre 70 et 80.
• 97 : Taux d'oxygénation

J'ai été branché à cette machine 4 jours et surtout 4 nuits en réa. Elle déclenchait des prises de tensions automatiquement toutes les 4 heures. Autant vous dire que lorsque l'on dort, ça surprend de sentir son bras compressé. Et le comble, si il y a une anomalie dans les données récupérées, elle se met à biper comme une folle... Ça, c'est le calvaire.

L'espoir vient que je connaissais 4 fois par jour mon taux d'oxygénation et ce taux conditionnait la sortie.

• En réa, ils m'ont placé sous masque avec 11 litres d'oxygène par minute du 16 au 19.
• Les 20 au 21 janvier : 7 litres
• Les 22 au 23 janvier : 4.5 litres
• Les 24 au 25 janvier à 0.5 litres
• A partir du 26 suppression définitive de l'oxygène.

Pourquoi cela me donnait de l'espoir ? Parce que lorsque le taux d'oxygénation était supérieur ou égal à 97, ils diminuaient l'oxygène et l'objectif était que j'obtienne sur une période suffisamment longue ce 97 sans oxygène ce qui me permettrait de sortir. Autant dire que j'observais avec attention le chiffre qui sortait. Lorsque le premier 97 est sorti - le 26 janvier - je me suis dit "c'est bon", ça avance bien. Le lundi 27, le 97 s'est confirmé toute la journée et le médecin m'annonce :

"Vous pouvez sortir, nous vous relâchons"...

Le chiffre 97, je ne suis pas prêt de l'oublier.